21/11/2024:
En contradiction avec les besoins identifiés (environnementaux, sociaux et territoriaux) le développement du ferroviaire n’est pas au rendez-vous.
Le fret ferroviaire en est la première illustration avec une stagnation de sa part modale en Europe et en France (9% aujourd’hui…). Actuellement, la non reprise de 5 trafics de Fret SNCF se traduirait par son transfert sur la route.
Rappelons que l’objectif en France était d’atteindre une part modale de 18% en 2030, soit dans 6 ans…. A ce sujet les actions prévues dans la région PDL reste bien timorées alors que le potentiel est quantifié à 28 millions de tonnes par an transférables sur le rail. Par exemple la dernière stratégie nationale du transport combiné ne prévoit que la réouverture des plate-forme de Chateau-Gontier et du Mans fin 2025 et/ou la création d’une plateforme à Angers fin 2028 sur la région des Pays de la Loire.
Les émissions de GES du secteur des transports stagnent par rapport aux années 2000, alors que la réduction nécessaire devrait être de 28% en 2030. Pour les transports collectifs de voyageurs en France, les financements ne sont pas au rendez-vous et en particulier pour le ferroviaire.
Le financement du système déjà insuffisant aujourd’hui sera encore plus difficile demain si SNCF Voyage voit ses bénéfices diminuer par une guerre tarifaire et une baisse de ses recettes. La part de 60% du bénéfice de SNCF Voyage affectée pour SNCF Réseau (+ d’un milliard en 2023 et 2024) se réduira d’autant. Ses concurrents n’ayant pas les mêmes ponctions.
Par ailleurs, aucune obligation ne s’impose aux opérateurs nationaux pour desservir une gare, des gares intermédiaires pouvant voir passer les TGV (Sablé, …) ou ne plus les voir (St Nazaire/Le Croisic) … Ceci peut remettre en cause certaines dessertes de territoires.
Les investissements sur le réseau ferroviaire seront donc toujours assurés par la collectivité sans que les nouveaux opérateurs y contribuent : Plateformes multimodales pour le Fret, Augmentation de la capacité des lignes et désaturation des nœuds ferroviaires, nouveaux ateliers, …
Et les collectivités devront demain subventionner des opérateurs pour maintenir des dessertes aujourd’hui assurées par une SNCF 100 % publique.
Ceci alors que les services ne verront pas d’amélioration notable. Ainsi aucune évolution importante n’est prévue par la Région PDL avant 2032 et l’arrivée de nouvelles rames qui restent à commander. A quand un doublement de la part modale du ferroviaire dans la métropole nantaise?
Oui une loi de programmation est nécessaire.
Oui un débat national doit s’ouvrir pour répondre aux besoins des territoires, des citoyens et aux enjeux environnementaux sans attendre.
https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/strategie-nationale-bas-carbone-snbc
https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/transport-combine
20/06/2024:
« Sans tambour ni trompette » le conseil régional reporte à 2032 l’augmentation de l’offre qui était prévue par la stratégie régionale mobilité pour 2030.
Ceci alors que la région reconnait que « le TER est victime de son succès ».
Avec FerRetz et l’AUT 85 nous avons interpellé la majorité régionale.
01/06/2024: VéloParade à St Hilaire de Chaléons avec FerRetz et Place aux Vélos en Retz
12/04/2024:
Doubler la part modale du transport ferroviaire et collectif dans les déplacements du quotidien d’ici 2030 à Nantes et en Loire Atlantique ???
Alors que la demande dans les trains continue à croître, le service proposé évolue peu globalement. La régularité a été inférieure à 90% dans la région l’année dernière, du fait d’une infrastructure surchargée et du manque de matériel . Il est urgent d’investir et de mettre en œuvre un projet en commun. En Loire Atlantique, le projet régional prévoit une augmentation de l’offre de 37% d’ici 2030.
Le développement du Service Express Métropolitain pour le Pays de Retz :
- Les évolutions du service prévues sur cette ligne par la Stratégie Régionale sont conçues pour la mise en place d’une fréquence à la ½ heure 15 heures par jour. Chaque gare entre Nantes et Ste Pazanne verrait sa desserte passée de 34 arrêts à 60 arrêts (+ 13 Aller/Retour). Il n’y a pas d’évolution de fréquence prévue en heure de pointe. La surcharge actuelle des trains aux heures de pointe ne sera pas résolue ainsi.
- Le projet en cours ne répond que partiellement à une amélioration pérenne de la ponctualité des trains. ( Croisements manquants, Absence d’une télésurveillance des installations,…). Sa conception (fréquence à la ½ heure, la concentration des trains terminus sur la gare centrale déjà très chargée, le faible nombre de pôles de correspondance performants entre TER, transports urbains et modes actifs) ne permettra pas le doublement nécessaire de la part modale du ferroviaire.
- Un débat à ouvrir : Pour ce projet, la mise en place d’une tarification attractive et solidaire entre la Région et toutes les collectivités locales, le développement de l’intermodalité, la présence d’information et de personnel à disposition du public sont essentielles. Ils doivent être définis dans le cadre d’une concertation publique à toutes les étapes du projet: définition des objectifs et des orientations, bases du financement et de la gouvernance, programmation,
Réunion 20/03/2024 Préfecture Loire Atlantique
Nous écrire : Fer-Nantes@proton.me
Financer le SERM ?
Les orientations actuelles :
Le recours à l’emprunt s’appuyant sur une fiscalité locale…
Ou des solutions pour un financement d’intérêt général :
Nationales
- Affecter la moitié du taux de TVA actuel (10%) sur les billets de train au développement des transports collectifs.
- Réaffectation des dividendes des société d’autoroute (3,8 Milliards en 2022, en moyenne 3,1 milliards/an entre 2016/2022) aux grands projets d’infrastructures (fin prévue des plus anciennes concessions 2031/2037)
- Augmenter les taux du versement Mobilité
- Affecter la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) aux infrastructures de transports.
- Taxe spéciale sur les billets d’avion
Ou autrement quelle fiscalité locale ?
- Taxe spéciale d’équipement (taxes foncières sur les propriétés bâties et non bâties; taxe d’habitation sur les résidences secondaires et autres locaux meublés non affectés à l’habitation principale; cotisation foncière des entreprises) (cf plan de financement GPSO).
- Taxe sur les gros véhicules (SUV,…) La taxe malus ou écotaxe est une taxe additionnelle perçue sur le certificat d’immatriculation (carte grise) des véhicules. Elle est composée de : La taxe sur les émissions de CO2 et sur la puissance administrative. La taxe au poids, dite « taxe sur la masse en ordre de marche » (TMOM).
- Hausse de la taxe sur les bureaux et centres commerciaux. La taxe sur les bureaux (TSB) est une taxe annuelle qui concerne les locaux à usage de bureaux, locaux commerciaux, locaux de stockage et surfaces de stationnement. Depuis le 1er janvier 2023, cette taxe est due dans les départements des Bouches-du-Rhône (13), du Var (83) et des Alpes-Maritimes (06)
- Étendre le versement Mobilité aux collectivités qui ne l’appliquent pas.
Des subventions européennes ?
Les outils fiscaux locaux actuels ne sont pas adaptés pour ce type de projet et aujourd’hui ne génèrent pas suffisamment de ressources à eux seuls pour leur mise en œuvre.
Pour mémoire: 1ere phase dite du SERM (+ERTMS+CCR, soit des investissements pas spécifiques aux transports du quotidien) à Nantes 720 millions d’€uros ? (COI Mars 2022)
Le débat est ouvert…
Collectif FerNantes :https://fernantes.fr
Fer-Nantes@proton.me
26/2 : Ensemble pour un service de qualité et + de trains
Le 21/02/2024, la région a annoncé pour l’année 2023 une régularité régionale des trains inférieures à 90%.
Ce mauvais chiffre s’explique en particulier par de nombreuses défaillances du matériel roulant. Encore en janvier 2024, au moins 40% des évènements générateurs de retards ont une cause liée au matériel roulant.
Ces chiffres omettent par ailleurs la réalité quotidienne des surcharges de trains en heure de pointe. Celles-ci ont pour causes, outre des compositions de trains réduites, une offre insuffisante face à l’augmentation de 40% au niveau régional du nombre de voyages depuis 2019.
Pour l’infrastructure, SNCF Réseau indique que l’année 2024 ne verra pas le lancement de travaux majeurs pour améliorer l’offre, ceci reflète le retard pris pour satisfaire les besoins et la mise en œuvre des solutions.
L’exemple du heurt d’un arbre survenu Jeudi 22/2 entre Ste Pazanne et Machecoul montre l’inadaptation du réseau ferré à des évènements climatiques qui seront demain plus nombreux et plus violents.
Diverses solutions doivent donc être mises en œuvre:
- Pérenniser durablement la location de rames de trains auprès des régions qui disposent encore d’une réserve, ceci pour faire face au manque de matériel dans la région.
- Lancer sans délais les commandes de matériels roulants.
- Lancer au + tôt les travaux nécessaires de remise à niveau du réseau en Loire Atlantique: Clôtures et entretien abords, …
- Renforcer durablement les équipes de maintenance, pour une réactivité en adéquation au trafic et à l’impact des incidents sur le quotidien des usagers.
En 2024, un projet à la mesure des besoins doit être proposé aux citoyens. L’étoile ferroviaire nantaise concentre les difficultés affectant la qualité de service dans toute la région des Pays de la Loire.
Les premières annonces pour les lignes du Pays de Retz montrent la voie à suivre sur l’ensemble du réseau. L’expression des usagers et des élus locaux est sans doute pour beaucoup dans le dimensionnement de ces premières mesures.
Pour réduire de 28% les émissions de Gaz à effets de serre d’ici 2030 dans le secteur des transports et atteindre la neutralité carbone en 2050, le doublement de la part modale du ferroviaire dans les métropoles est incontournable.
Développer partout un service public des transports est socialement indispensable pour réduire la précarité mobilité qui s’aggrave avec l’augmentation du cout de l’énergie.
Agissons pour maitriser notre quotidien et améliorer l’avenir.
Signons la Pétition, partageons, témoignons.
Communiqué Fer-Nantes du 17/02/2024
Nous sommes heureux de voir les maires de Nantes et St Nazaire s’exprimer publiquement pour une desserte cadencée et continue tout au long de la journée entre leurs agglomérations. Une offre omnibus, sans rupture pour une part significative, entre Nantes et St Nazaire, autre pôle de la métropole, est justifiée. C’est une des questions posées par le projet de « RER métropolitain ».
Nantes et St Nazaire ont un autre point commun : leurs mauvaises liaisons avec la métropole de Rennes. La création de la liaison St Nazaire Rennes a été ignorée dans le récent CPER, malgré des études positives. Nantes/Rennes a aujourd’hui une fréquence à l’heure en période de pointe. Un cadencement à la ½ heure, au minimum en heure de pointe, serait particulièrement opportun. Les liaisons par le deuxième axe via Châteaubriant doivent aussi être développées afin de limiter le passage par la gare centrale de Nantes pour les habitants du Nord Est du département.
L’amélioration du cadencement des TER est complémentaire à la mise en place d’un système de RER métropolitain. Une des vocations de ce dernier a pour but une desserte attractive des communes situées entre ces centres urbains. Celle-ci passant en particulier par une évolution à terme de la fréquence des circulations pour les communes périurbaines.
Pour réussir ses 2 objectifs, nous espérons que les adaptations des infrastructures nécessaires seront réalisées le plus rapidement possible.
Nous souhaitons que les solutions mises en œuvre répondent aux besoins de tous les habitantes et habitants du territoire qui veulent se déplacer en polluant moins, en dépensant moins, en participant et en bénéficiant d’un cadre de vie plus sain et sûr.
L’expression des maires de Nantes et St Nazaire contribue au nécessaire débat public qui doit être mené pour une amélioration des conditions de transport aujourd’hui concrètement insuffisantes en Loire Atlantique.
#fernantes
Signez la pétition « Urgence pour les trains en Loire Atlantique »